La célébration du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage à la Martinique se devait d’être marquée par une œuvre qui sorte de l’ordinaire, d’où le choix d’une sculpture monumentale en bronze. Il s’agissait de rendre hommage à toutes les résistances contre l’esclavage, de laisser des marques aux générations présentes et futures et leur signifier que notre liberté d’aujourd’hui prend sa source dans les résistances d’hier.
Khokho René Corail, céramiste, peintre et sculpteur martiniquais est le concepteur et le créateur de la maquette de cette œuvre symbolisant l’acte de rébellion des esclaves.
Il connaissait la force de la symbolique de l’arbre en Afrique. Celle de l’arbre du non retour dont les esclaves devaient faire sept fois le tour avant de quitter définitivement leur terre. Mais aussi celle de l’arbre sous lequel nos ancêtres enfouissaient le cordon ombilical et le placenta du nouveau-né, pour harmoniser sa croissance à celle de la nature. C’est pourquoi ce monument est à la fois homme et arbre, et son essence, Neg Mawon. Le jumelage de la Ville du Lamentin avec Santiago de Cuba permit de découvrir Albert Lescay Merencio, artiste cubain, réalisateur de l’œuvre, et la Fondation Caguayo avec en son sein l’une des rares équipes caribéennes maîtrisant la technique de la sculpture monumentale.