L’offrande de la cathédrale
Ce vitrail met en scène Monseigneur Pierre Bouyer. Cet homme d’église né le 10 avril 1859 à Tonnay-Charente en France a marqué la vie de la paroisse de la cathédrale de Fort-de-France à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle.
Ordonné prêtre le 22 décembre 1882, il part pour la Martinique le 6 janvier 1883. Après un court passage comme vicaire à la paroisse du Robert et curé de Grand-Rivière pendant un an, c’est à Fort-de-France qu’il s’attache. Il en est le vicaire jusqu’en octobre 1898. Il accepte ensuite la cure du François jusqu’en 1911. En 1912, l’abbé Bouyer est nommé vicaire général du diocèse et curé de Fort-de-France. Alors curé de la cathédrale, et présent en Martinique depuis 30 ans, Pierre Bouyer assure l’administration du diocèse à la mort de l’évêque en fonction, Monseigneur Joseph-François Malleret le 25 juin 1914, jusqu’à la nomination du successeur Monseigneur Paul Louis Joseph Lequien. A la retraite, c’est à Fort-de-France, rue Saint-Louis puis Antoine Siger, qu’il s’installe. Il meurt en décembre 1931 en France, son corps est ramené et inhumé au cimetière de Fort-de-France.
Le vitrail témoigne de l’investissement de l’homme d’église particulièrement au moment de la reconstruction de la cathédrale. L’Abbé Bouyer figure au premier plan, en soutane, une mantille violette et une croix en bois. Il porte une soutane, une mantille et une croix en bois. Il tient la miniature de la cathédrale de Fort-de-France. En arrière-plan, plage, cocotiers, mer et plus loin la montagne, rappellent son attachement à la Martinique.
Au-dessus de la scène, les armoiries avec l’écu ovale, le blason : Sur fond bleu une barque surmontée du Christ « Etoile du matin ».
La banderole placée porte l’expression « Semper ad idem » [Toujours vers le même but]. Au bas du vitrail une phrase est inscrite : « En mémoire de Mgr Bouyer, animateur de la construction de la cathédrale de Fort-de-France ».
Une petite note dans le coin droit du vitrail est visible : G.P Dagrant Bordeaux.