Escalier du Père Labat : 180 marches à l’origine…

📸 © Forces armées aux Antilles, Stéphanie Saussereau
Une fois passée la Porte du Parquet, vous vous trouvez dans une pièce voûté qui permet le passage vers un grand escalier taillé sur ordre du gouverneur général de Blénac.
L’escalier existe dès 1680. Il est emprunté en 1694 par le père Labat qui visite alors le Fort à l’invitation du Gouverneur De Blénac. Jean-Baptiste Labat est un moine dominicain qui séjourne à la Martinique de 1694 à 1705. Il décrit dans ses mémoires le Fort Saint-Louis avec de nombreux détails et anecdotes.
Il mentionne dans ses mémoires les 180 marches de cet escalier également muni de herses(1) destinées à bloquer et ralentir la progression des assaillants en cas d’attaque.
Plusieurs embrasures sont encore visibles de part et d’autre des murs et sur la voûte.
L’escalier dessert le sommet du bastion du Carénage (1ère volée de marches), la casemate(2) Gémosat (2ème volée de marches), l’esplanade des Hollandais (3ème volée de marches).
Taillé dans l’épaisseur du rempart naturel, il y fait plutôt frais.
C’est généralement une étape marquante pour les visiteurs du Fort qui sollicite les genoux et le souffle…
Inspirez, soufflez !🥵
LEXIQUE

(1) Herse : Grille mobile armée de pointes. On retrouve cet élément dans les châteaux forts et autres forteresses.
(2) En haut de l’escalier, une pièce fortifiée tire son nom du latin : « Casemate ».
Les magasins de poudres étaient creusés sous les remparts. Il était extrêmement risqué de combattre sur une poudrière d’où la présence et l’importance de ces pièces au volume réduit et à l’épreuve des tirs d’artillerie en cas d’attaque. Elles devaient impérativement être ventilée d’où la présence d’ouverture défensives de type meurtrières (voir étape 03), à double usage.
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